Une œuvre résolument ancrée dans notre époque, de nos campagnes françaises à un futur onirique où le transhumanisme deviendrait la nouvelle doctrine.

Tout commence par l’histoire d’un jeune éleveur de porc français, en proie à la crise agricole des années 2010. Il se rêve Cow-Boy, plutôt que Pig Boy.
La deuxième partie imagine Pig Boy en porc-star de la marque de jambon PERTA. Accusé d’avoir copulé avec une fan japonaise, notre héros se retrouve sous le feu des projecteurs pour un procès médiatique virtuel.
La fin du récit nous entraîne alors vers une échappée, vers un futur onirique. Nous sommes dans la tête d’une truie fuyant une maternité dans laquelle elle met bas des bébés humains. Nous la suivons dans sa fugue vers la forêt, cherchant la réconciliation des bêtes et des Hommes, tout comme une raison d’être encore vivants parmi les flux de technologies.
Ce texte traverse trois temps, trois registres de langue, trois réalités, trois virtualités pour une seule histoire : celle d’un personnage symbolique qui lutte contre un système sélectif écrasant, et celle d’un être humain qui cherche son identité au milieu d’un monde normé, éliminant de façon quasi eugéniste ceux qui ne correspondent pas au modèle dominant.
Philippe Mangenot (Hamlet 60, Regardez la neige qui tombe) nous offre la première mise en scène de ce texte de Gwendoline Soublin, écrit en 2017 et déjà plusieurs fois primé en France et en Europe.

Grande salle
Durée : 1h30 | Conseillé dès 15 ans