Claudine Simon nous entraîne dans le ventre de son piano pour une autopsie sonore à cœur ouvert de cette puissante machinerie ; une expérience visuelle et performative.

Mais dans quel travers musical veut nous amener Claudine Simon ? Sur scène, un piano à cœur ouvert, préparé avec méthode. Seule, l’artiste l’observe, le scrute, le frotte, l’effleure, le contourne pour finir par l’aimer et le détester. Témoins de ce rituel, grâce aux miroirs suspendus, nous allons avec elle chercher à comprendre comment fonctionne l’instrument ainsi transformé.
À sa manière, Claudine Simon sublime la relation complexe qui unit l’interprète à son instrument. Ici, le piano prend vie. Une recherche organologique menée avec des étudiants ingénieurs a permis de transformer l’outil en un être hybride. Doté de modules robotisés qui frappent les cordes, et d’électronique qui modifie le son en temps réel, l’instrument devient son propre interprète, et se met à jouer à son tour. La pianiste complice lui répond, assise face au clavier ou penchée sur la table d’harmonie. Ses facultés d’improvisation s’en trouvent accrues, le potentiel sonore décuplé.
Dialogue physique autant que poétique, Pianomachine réinvente la mise en scène traditionnelle, changeant la perception de l’instrument-roi qui devient alors ce « corps sans organe » qu’appelait de ses vœux Antonin Artaud.

Petite salle
Durée : 1h | Pour tous